Alors que l’on déplore dans les médias ici et là des pertes importantes de colonies, cette année fut une réussite pour nos deux ruchers.

gschneider

12 février 2015
AssociationMellifera-FondationPerceval-16062015-5-min-2.jpg

Quelle belle année !


Le réveil du printemps
AssociationMellifera-FondationPerceval-16062015-2.jpgNous n’avons à déplorer que peu de pertes de colonies après l’hiver 2014 – 2015 (15%), alors que certaines années la moitié des abeilles
disparaissaient. Il faut dire que le printemps est parti sur les chapeaux de roues. La bise a persisté longtemps sur le plateau, ce qui a permis d’allonger la durée de floraison des premières sources de pollen et de nectar (d’abord noisetiers, ensuite saules et fleurs des prairies et enfin fruitiers) toujours très précieux en début d’année pour un bon développement des colonies. En avril et mai, la floraison du colza s’est quant à elle déroulée sous la pluie, mais cela n’a pas empêché nos butineuses de sortir du bois pour aller polliniser ces étendues jaunes qui colorent nos paysages. Au final, la première récolte (miel blanc crémeux) a pu être extraite avec environ deux semaines d’avance par rapport à une année «"normale ». Nous avons obtenu une moyenne d’environ 9 kg/ruche et un taux d’humidité de 16.6% (valeur limite étant de 18% pour s’assurer d’une conservation optimale du miel). Après la floraison du colza, il y a souvent un « creux floristique », mais nous avons la chance d’avoir des ruchers entourés par une grande diversité de fleurs de prairies qui apportent toutes les vitamines et les oligo-éléments dont l’abeille a besoin.

L’été fut chaud très chaud…

Panneau_Miel.JPGPresque trop pour nous, mais les abeilles ont apprécié et elles ont pu profiter des nombreuses journées ensoleillées pour vaquer à leurs occupations. Chaque année, quel bonheur de voir cet éventail de couleurs illuminer les quelques prairies
restées encore sauvages, sauges des prés, esparcettes, scabieuses, knauties des champs, thyms sauvages, coquelicots, bleuets, orchidées, oeillets et autres herbes folles ont apporté à nos paysages une palette de couleurs d’une beauté exceptionnelle. Le miel d’été est plus foncé et a plus de caractère que le miel de printemps. Il cristallise lentement en raison de la diversité des nectars collectés par les abeilles dans la forêt (entre autre tilleuls, robiniers, châtaigniers). La récolte fut comme au printemps": abondante. La deuxième et dernière extraction s’est effectuée le 16 juillet avec une moyenne d’environ 10 kg par ruche !

Préparation à l’hivernage
En hiver, les abeilles ne dorment pas, elles se reposent ! Pour autant qu’on les laisse tranquille.Après la récolte d’été, c’est déjà le moment de préparer l’année suivante. Les deux mois qui suivent l’extraction sont décisifs pour le printemps suivant. Les ouvrières butinent tant que la température le permet afin d’accumuler un maximum de réserves pour la saison froide. Après leur dur labeur, les abeilles et les apiculteurs ont besoin d’un repos bien mérité pour se préparer à passer au mieux l'hiver.

Début d’année 2016
Aubonne, lundi 28 décembre": 15°C"! Les abeilles vagabondent en dehors des ruches à la recherche de nectar et de pollens qu’elles ne trouvent pas. Samedi 23 janvier": 13°C"!, Mais où est donc passé l’hiver"? Les noisetiers sont en pleines fleurs et déjà les abeilles se précipitent sur ces premières sources de nourriture. C’est le signe que la reine a déjà commencé à pondre. A Sottens, les abeilles sortent également de plus belle, ramenant pollens et nectar de phacélie (utilisé comme engrais vert par les agriculteurs). Le nectar à un haut taux d’humidité et demande donc beaucoup d’efforts aux ouvrières pour extraire l’humidité excédentaire avant de le stocker. Elles se font parfois surprendre par le froid en fin de journée (750m d’altitude) et ne retrouvent pas le chemin de la ruche. Résultat": elles se fatiguent et consomment le miel emmagasiné dans la ruche qui leur sert de provisions pour passer l’hiver. Espérons que des températures un peu plus de saison arrivent ces prochains jours pour qu’elles se ne retrouvent pas à cours de réserves trop tôt.

Toit du rucher d'Aubonne