D’un point de vue administratif, les abeilles sont considérées par la Confédération comme des animaux de rente, au même titre que des vaches ou des chevaux. Malgré cela, les budgets consacrés à la recherche ou à la protection des abeilles ont toujours été anecdotiques en comparaison avec les agriculteurs.

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28 février 2019
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Les apiculteurs ont jusqu’à présent été considérés comme des amateurs passionnés un peu maladroits, pratiquant une passion au même titre que la philatélie ou la poterie, sans vraiment réaliser l’importance de leur rôle pour l’environnement. Avec la préoccupation grandissante de chacun pour le dérèglement climatique, la qualité de notre alimentation et de notre environnement, l’abeille est devenue un baromètre, une messagère médiatique qui fait la une très régulièrement au point d’alerter nos autorités.
«Agriculture et pollinisateurs» est en route et c’est le plus grand projet du genre jamais lancé en Suisse !
Les cantons de Vaud, du Jura et du Jura bernois participent à un programme d’une durée de huit ans pour améliorer les conditions de vie des pollinisateurs. Soutenu par l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG), les cantons précités, l’Université de Neuchâtel, le « centre de recherche apicole » et le groupe « biodiversité et paysage » d’Agroscope, un budget de 16.5 millions de francs est à disposition
pour ce projet afin de remplir les trois objectifs suivants:

  • Renforcer la communication entre agriculteurs et apiculteurs
  • Favoriser les populations d’abeilles mellifères et sauvages dans les milieux agricoles
  • Assurer de meilleurs rendements agricoles

Plusieurs dizaines d’apiculteurs et d’agriculteurs volontaires sont mobilisés. Du côté des agriculteurs, un certain nombre de mesures d’incitation sont mises en place afin de diversifier les cultures et de fournir une nourriture de qualité aux abeilles. Quant aux apiculteurs ils doivent effectuer un suivi précis et régulier de leurs colonies dans le but d’évaluer l’impact des mesures prises par les agriculteurs. Des journées d’échanges sont également à l’ordre du jour pour améliorer la communication et mieux comprendre les contraintes de chacun. Si l’association Mellifera n’a pas attendu cette étude pour établir le dialogue avec les agriculteurs de proximité, nous sommes fiers de faire partie de ce grand projet avec notre rucher de Sottens qui rejoint vingt autres apiculteurs vaudois. L’initiative est excellente, puisque certains agriculteurs ont déjà modifiés ou abandonnés certaines pratiques.