Et tout à coup… « patatras » presque tout s’arrêta. C’est par cette onomatopée que notre train de vie effréné s’est brusquement mis en sursis. On est tous resté scotché dans les starting block à se demander ce que l’on allait devenir les jours à venir.

gschneider

30 mars 2021
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Et pourtant, pas si loin de nous, les abeilles n’en avaient cure. Elles continuaient à aérer de ci delà avec entrain mais sans précipitation faisant fi du confinement et des gestes barrières. De retour de leurs escapades, elles rentraient à la maison, s’entrelaçaient les unes sur et dans les autres abusant de leur volume contigu: la ruche. L’attitude et les gestes de leurs corps sont influencés par la richesse de leur espace tactile1. Mais tout ça n’est pas trop COVID compatible me direz-vous! Le Conseil Fédéral l’a pourtant martelé à maintes reprises: pour enrayer la propagation du virus, nous devons adopter un comportement altruiste et solidaire (ndlr: ça c’est ce que font les abeilles au quotidien de par leur organisation), il faut porter le masque et se tenir à distance (ndlr: ça en revanche, ce n’est pas possible).
Alors que de notre côté, nous ne savions plus trop à quel saint se vouer pour animer notre quotidien, les abeilles vaquaient tranquillement (mais sans pourtant profiter d’un oreiller de paresse) à leurs occupations se moquant fichtrement de ce que l’on pensait d’elles…
Et heureusement pour les apiculteurs-rices! Imaginez 50’000 abeilles mises en quarantaine qui auraient dû porter le masque et surtout se tenir à 1.5m l’une de l’autre et tout ce beau monde reclus dans le volume d’une ruche! Je vous laisse évaluer la taille de la ruche! La complexité de notre mode de vie nous met devant certaines réalités et nous démontre que notre système peut se gripper assez rapidement et facilement quand bien même le développement technologique nous fait croire le contraire. La nature quant à elle profite de ces moments de répits pour souffler un peu et prendre un bon bol d’air pur.

Apicolement Vôtre

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1 C’est pas de nous... Sauvage, 1976